Regard sur les parcours professionnels de Valérie Bourret et Samuel Grenier
Déjà une autre année universitaire qui tire à sa fin et avec elle, une toute nouvelle cohorte de diplômés en sciences de la consommation ! Pour conclure cette 3e édition du blogue Consommatique : regards sur les parcours professionnels de Valérie Bourret (B.A., 2014) et Samuel Grenier (B.A., 2006).
Valérie Bourret
Responsable de la qualité et du marketing
Groupe Bourret (B.A. Consommation, 2014)
Valérie, qu'est-ce qui t'a amenée à t'inscrire au baccalauréat en sciences de la consommation?
J’ai découvert le baccalauréat en consommation un peu par hasard, car les études universitaires n’étaient pas dans mes projets initiaux. L’été suivant la fin de ma technique au cégep, j’ai finalement décidé, un peu à la dernière minute, d’aller à l’université. Comme ma technique (le P.W. Sims Business Program au College St-Lawrence) comportait plusieurs similitudes avec le baccalauréat en administration, j’avais envie de relever de nouveaux défis et d’étendre mon champ de compétences à l’extérieur de l’administration. En regardant les différents programmes de premier cycle sur le site de l’Université Laval, j’ai eu un coup de cœur pour le baccalauréat en sciences de la consommation! Ma recherche s’est donc arrêtée là, et je dois dire que j’ai vraiment ADORÉ ma formation! En fait tellement que, en septembre dernier, j’ai débuté la maîtrise en sciences de la consommation!
Qu'est-ce qui t'a le plus marqué au cours de tes études?
C’est la grande diversité de portes que nous ouvre la formation en sciences de la consommation. Parmi mes amis avec qui j’ai gradué, aucun n’occupe un emploi similaire. Le programme fait de nous de très bons généralistes : je peux donc être impliquée dans des projets très différents au quotidien et travailler de concert avec tous les départements, de même qu’avec la haute direction. J’ai énormément développé mon sens de l’observation et mon sens critique. J’ai aussi de la facilité à proposer des solutions aux problématiques que l’on rencontre. Je crois que les compétences que j’ai développées au cours de ma formation me permettent d’apporter une belle fraîcheur dans mon quotidien au travail!
« La formation en sciences de la consommation a réellement changé ma façon de voir tous les aspects de la relation client. Ces connaissances me sont très utiles puisque l’on doit travailler constamment à améliorer l’expérience client au sein de notre entreprise »
Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ton emploi?
Je travaille présentement comme responsable de la qualité et du marketing chez le Groupe Bourret, situé à Drummondville. Nous offrons des services de transport, d’entreposage et de logistique pour les entreprises industrielles. Nous œuvrons donc uniquement dans le domaine du B2B. Le Groupe Bourret fête ses 90 ans cette année, ce n’est pas rien! La petite entreprise de transport fondée en 1928 à Saint-Eugène afin de répondre aux besoins du village compte maintenant près de 500 employés.
En fait, j’ai toujours travaillé chez le Groupe Bourret, en tant qu’étudiante aussi, puisqu’il s’agit de l’entreprise familiale. Mais c’est surtout au cours de mes deux stages durant le baccalauréat que j’ai réellement eu la chance de faire ma place et de créer le poste que j’occupe aujourd’hui. Il faut dire que l’aspect marketing/image de marque/relation client n’était pas très développé à l’époque dans l’industrie du transport, donc j’avais de bons défis à relever! Mais en même temps, ça a laissé une grande place à ma créativité et c’est ce que j’aime particulièrement. Aujourd’hui, on peut voir que les autres entreprises dans notre créneau ont emboité le pas, ce qui ajoute une touche de défi au quotidien!
Pour vous donner une idée concrète de mon travail, j’ai envie de vous partager quelques-uns des projets que j’ai réalisés et dont je suis fière! J’ai travaillé au « branding » de notre application web Zone Bourret de même qu’à deux refontes de notre site web, dont la plus récente version sera lancée à la fin de l’été 2018, afin de toujours être un pas devant la compétition! Je suis aussi responsable de l’implantation d’un CRM (enfin!) qui sera complétée cet été. De plus, la pénurie de camionneurs nous amène de nouveaux défis auxquels nous n’avons jamais eu à faire face auparavant. C’est pourquoi nous travaillons présentement au développement de notre marque employeur, un autre beau projet!
Bref, mon emploi est très varié ! En plus de ces projets, je suis également responsable des vidéos corporatives, des shooting photo (eh oui, pour des camions!), des médias sociaux, des activités corporatives, du recrutement dans les centres de formations professionnelles pour les jeunes camionneurs, et j’en passe!
Comment utilises-tu les connaissances acquises au baccalauréat dans ton milieu de travail?
La formation en sciences de la consommation a réellement changé ma façon de voir tous les aspects de la relation client. Ces connaissances me sont très utiles puisque l’on doit travailler constamment à améliorer l’expérience client au sein de notre entreprise. Dans notre domaine, la majorité des entreprises offrent le même service de base, il faut donc constamment se réinventer afin d’offrir la meilleure expérience possible à notre clientèle. C’est le nerf de la guerre! L’application Zone Bourret en constitue un bon exemple. Sans compter que la formation nous donne également les outils pour être en mesure de créer des sondages efficaces et adaptés à toute situation que l’entreprise désire étudier.
En terminant, où te vois-tu dans 5 ans ou 10 ans?
C’est difficile à dire, car j’ai tellement de projets en tête pour les prochaines années autant du côté académique, professionnel et personnel!
Du côté académique, j’aurai terminé mes études de 2e cycle et je ne me ferme pas de portes pour poursuivre au 3e cycle éventuellement. Je verrai comment les choses se présentent de mon côté, mais c’est une avenue qui pourrait m’intéresser dans le futur.
Du côté professionnel, je vois ma carrière progresser dans la même lancée. Je crois que notre secteur d’activité évoluera énormément au cours des prochaines années. Je crois que, de mon côté, j’aurai d’importants défis à relever, autant dans l’intégration des nouvelles technologies que dans la gestion du changement… Ça va ensemble! Alors de fil en aiguille, je saurai développer en continu mes compétences afin d’assumer mes nouvelles responsabilités.
Du côté personnel, eh bien l’horloge biologique va probablement sonner d’ici 5 ans! Ce sera donc un beau défi de tout coordonner ensemble, travail et famille! Mais ça ne me fait pas peur du tout. Avec une bonne dose de motivation et de détermination, on peut accomplir bien des choses!
Samuel Grenier
Directeur des services clients
Zoo de Granby (B.A. Consommation, 2006)
Samuel, parle-nous de toi. Qu'est-ce qui t'a amené à t'inscrire au baccalauréat en sciences de la consommation?
J’ai terminé mon CÉGEP en sciences humaines avec la ferme conviction que je souhaitais travailler avec le public. J’avais beaucoup apprécié les cours dans lesquels on cherchait à expliquer les actions, les décisions et les comportements des personnes ou d’un regroupement d’individus en fonction des relations avec les autres, ou encore en fonction de l’environnement politique, économique ou social. Dans la même période, j’ai eu la chance de gérer une équipe d’employés dans mon travail comme surveillant-sauveteur. J’ai alors réalisé que j’aimais toujours autant ce type d’analyse, que je pouvais maintenant appliquer à l’échelle d’une organisation; cela me permettait de mieux comprendre mon rôle comme superviseur d’employés et comme responsable du service à la clientèle pour mon secteur. Après quelques recherches à propos des programmes universitaires, j’ai trouvé le baccalauréat en Sciences de la consommation. Celui-ci répondait parfaitement à ces deux besoins, soit la gestion de ressources humaines et la gestion de l’expérience client d’une organisation.
« J’ai à chaque jour l’opportunité de mettre à profit les connaissances acquises lors de mon baccalauréat et ce, à divers niveaux. Que ce soit lorsque j’ai à traiter le commentaire d’un visiteur, à intervenir auprès d’un employé ou, à un niveau plus stratégique lorsque j’ai à développer la stratégie globale d’expérience client de l’organisation ou à investir dans la bonification de l’offre aux visiteurs, la fine compréhension du rapport entre l’organisation et les consommateurs que j’ai acquise lors de mes études guide mes décisions et mes actions. »
Peux-tu nous dire à quoi ressemble une journée de travail typique pour toi?
En tant que Directeur des Services clients dans une attraction touristique, je suis responsable de la gestion de toutes les opérations en lien avec le visiteur. Par conséquent, mon travail est très varié étant donné que je suis le gestionnaire de cinq secteurs qui sont fort différents les uns des autres : le parc aquatique, les boutiques et les locations, les services d’accueil (entretien du site, admissions, assistance aux visiteurs et service à la clientèle), les manèges et le divertissement ainsi que la restauration rapide et les banquets. Avec l’aide de mon équipe de coordonnateurs, je dois m’assurer que les employés sur le terrain, les chefs d’équipe et les étudiants qui sont en première ligne, disposent des connaissances, des compétences et des ressources nécessaires pour effectuer leur travail adéquatement et, par le fait même, offrir la meilleure expérience client possible. Mon travail varie également selon les cycles des saisons touristiques. Avant la saison estivale, c’est surtout la planification des nouveautés, la réalisation des travaux d’immobilisation, le recrutement des employés et les préparatifs d’ouverture qui occupent la majeure partie de mon temps.
Quand la saison bat son plein, il s’agit plutôt de gérer les budgets de dépenses et de revenus en fonction de l’achalandage et de s’assurer de faire le suivi terrain des opérations et des relations avec les visiteurs. L’automne venu, on effectue le bilan (FFOM) de la saison terminée afin de guider nos prochaines décisions d’achats et d’immobilisations, de faire le budget de l’année suivante et de prévoir la prochaine tarification. Enfin, étant donné que je fais partie du comité de direction, je prends part à toutes les décisions stratégiques du Zoo de Granby et je suis souvent directement impliqué dans des mandats précis en lien avec les opérations du site ou les visiteurs tels que la réalisation du plan marketing et du plan directeur de l’organisation.
Comment utilises-tu les connaissances acquises au baccalauréat dans ton milieu de travail?
J’ai à chaque jour l’opportunité de mettre à profit les connaissances acquises lors de mon baccalauréat et ce, à divers niveaux. Que ce soit lorsque j’ai à traiter le commentaire d’un visiteur, à intervenir auprès d’un employé ou, à un niveau plus stratégique lorsque j’ai à développer la stratégie globale d’expérience client de l’organisation ou à investir dans la bonification de l’offre aux visiteurs, la fine compréhension du rapport entre l’organisation et les consommateurs que j’ai acquise lors de mes études guide mes décisions et mes actions. Je suis ainsi en mesure d’analyser adéquatement les comportements des visiteurs du Zoo de Granby dans le but de répondre à leurs besoins et surpasser leurs attentes.
Qu’est-ce qui t’a le plus marqué au cours de tes études?
La qualité de l’enseignement dispensé au baccalauréat en Sciences de la consommation ainsi que la grande rigueur demandée aux étudiants est certainement les deux aspects qui m’ont le plus marqué pendant mes études. Pour un programme relativement petit et, de surcroit, unique au Québec, la grande expertise des enseignants est réellement remarquable. Cela se reflète d’ailleurs dans la qualité de leurs cours et dans la richesse des connaissances transmises. De plus, pour avoir effectué des études de 2e cycle dans un autre domaine, j’ai pu constater la grande rigueur à laquelle les étudiants en Sciences de la consommation sont habitués. Les exigences élevées des cours et des travaux, ainsi que l’importance accordée au développement de compétences transversales telles que l’analyse, la rédaction, l’esprit critique et la vulgarisation, consolident grandement notre bagage d’acquis et font de nous des candidats recherchés et appréciés sur le marché de l’emploi.
En terminant, où te vois-tu dans 5 ans ou 10 ans?
Dans 5 à 10 ans, si l’occasion m’est donnée, j’aimerais être le gestionnaire principal d’une organisation. Toutefois, je souhaite continuer à avoir un travail par lequel je peux faire en sorte d’influencer directement la qualité de l’expérience client selon mes actions et mes décisions, car je crois qu’il est essentiel de conserver ce lien avec les clients.
Merci grandement à vous deux, Valérie et Samuel, et bon succès dans tous vos projets professionnels!
Claudine Ouellet
Enseignante en sciences de la consommation
claudine.ouellet@fsaa.ulaval.ca