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Billet avril 2017

Des nouvelles de nos diplômés!


Pour conclure cette deuxième année du blogue Consommatique et féliciter les étudiants qui, en ce mois d’avril, verront leurs efforts récompensés en devenant officiellement bacheliers en sciences de la consommation, nous vous présentons le parcours inspirant de deux de nos diplômés, Pascale Grenon Savard (diplômée 2016) et Gabriel Tisluck (diplômé 2013).

Par Claudine Ouellet 

Pascale Grenon-Savard, technicienne en recherches et sondages chez SOM

Parle-nous de toi. Qu'est-ce qui t'a amenée à t'inscrire au baccalauréat en sciences de la consommation?

Ce qui m’a d’abord attirée par rapport au baccalauréat en sciences de la consommation, c’est l’aspect analytique qui entoure le consommateur. Je voulais approfondir les éléments qui font en sorte qu’un client choisit d’effectuer une transaction dans une entreprise plutôt qu’une autre.

J’ai amorcé cette réflexion alors que j’étais encore étudiante en gestion d’un établissement de restauration au Collège Mérici. À un certain moment, nous tenions un comptoir de vente. Étant donné que la matière première (aliments) était périssable, nous devions arriver à les vendre afin de maximiser les revenus. Une enseignante m’avait alors mentionné que le congélateur était rempli d’aliments prêts à être vendus, mais qu’aucune équipe d’étudiants n’arrivait à les vendre. Peu après l’ouverture, lorsque les clients ont commencé à entrer dans la boutique, j’ai pris quelques minutes afin d’analyser le parcours qu’ils empruntaient. J’ai constaté qu’ils ne connaissaient tout simplement pas l’existence des différents aliments se trouvant dans les congélateurs, puisque les portes étaient opaques et qu’aucune publicité n’était mise en place pour les promouvoir. Nous avons donc communiqué l’information en confectionnant quelques affiches, en plus de le mentionner aux clients. Nul besoin de vous dire que nous avons vidé les congélateurs en un temps record! C’est à ce moment que j’ai saisi l’importance de l’expérience vécue par le client et son impact sur la relation avec la marque.

Plus d’un an après avoir intégré le marché du travail à temps plein, j’ai cherché les programmes universitaires qui me permettraient de développer ce savoir. Je me suis donc inscrite au baccalauréat en sciences de la consommation quelques jours avant la fin des inscriptions, puisque je n’avais pas planifié faire un retour sur les bancs d’école. J’ai été agréablement surprise de découvrir que ce type de notions était enseigné à l’Université Laval.

Peux-tu nous décrire à quoi ressemble une journée de travail typique pour toi?

Pour l’instant, mon travail consiste principalement à préparer les collectes de données dans une firme de recherches et sondages. Je suis appelée quotidiennement à programmer les questionnaires de recherche marketing et ceux mesurant la satisfaction. Je produis également toutes sortes d’échantillons, que ce soit pour des sondages web ou téléphoniques. Par exemple, j’ai récemment préparé un échantillon dans un quartier d’une superficie de moins de 1 kilomètre carré. Nous devions y réaliser 300 entrevues auprès de la clientèle du quartier afin de connaître leurs préférences et habitudes d’achat. J’ai d’abord recensé toutes les adresses susceptibles d’être intéressantes pour la collecte, puis j’ai par la suite généré un échantillon très précis de personnes que nous souhaitions rejoindre. La préparation de l’échantillon a été laborieuse, mais j’étais satisfaite de mon travail lorsque j’ai constaté quelques jours plus tard que la collecte se déroulait bien, entre autres grâce à mon travail en amont.

Plus récemment, j’ai commencé à développer des instruments de mesure de l'expérience client. Je constate que ce type de collaboration m’attire davantage, puisqu’il fait appel à mes connaissances et ma créativité. C’est aussi ce pour quoi j’ai choisi d’œuvrer dans ce secteur à l’issue de mes trois années de formation à l’Université Laval.

Comment utilises-tu les connaissances acquises au baccalauréat dans ton milieu de travail?

Lorsque nous terminons le baccalauréat en sciences de la consommation, nous avons tous les outils en main pour intégrer le marché du travail. De mon côté, j’ai la chance d’œuvrer dans un domaine qui me passionne et que j’ai étudié en profondeur pendant trois ans. Les connaissances qui me sont le plus utiles sont certainement celles qui ont trait à la mesure de l’expérience client. Par exemple, le fait d’avoir développé des questionnaires et analysé leur méthodologie m’est utile au quotidien. Cela me permet, entre autres, d’avoir une meilleure compréhension globale ainsi qu’un esprit critique. Je suis en mesure de proposer des pistes d’amélioration entourant différents enjeux portant sur la satisfaction client.

Selon toi, qu’est-ce qui distingue les diplômés du baccalauréat en sciences de la consommation des autres professionnels du marché du travail? Qu’est-ce qui les rend uniques?

Pour en avoir parlé à quelques reprises avec des étudiants de divers programmes universitaires, je crois que deux aspects différencient réellement le baccalauréat en sciences de la consommation des autres types de formation. Le premier d’entre eux est la possibilité d’effectuer deux stages professionnels en milieu de travail. Selon moi, c’est une excellente occasion de se démarquer et de mettre en application nos connaissances. Pour ma part, j’ai effectué ces deux stages en tant que chargée de projet, l’un à l’Office de la protection du consommateur et l’autre au Comité sectoriel de main-d’œuvre en transformation alimentaire. Ces expériences de travail m’ont permis de cerner avec précision le secteur que je souhaitais intégrer à la fin du ma formation universitaire de premier cycle, soit celui du sondage.

Selon moi, le second aspect serait plutôt de nature comportementale. Je crois que le baccalauréat en sciences de la consommation nous apporte une compréhension profonde de la relation qui unit l’entreprise et le client. En fait, nous sommes imprégnés de la vision client pendant trois années. Lorsque nous intégrons une équipe de travail, nous nous distinguons par notre connaissance du consommateur et notre vision globale des enjeux qui y sont liés.

En terminant, où te vois-tu dans 5 ans ou 10 ans?

C’est toujours intéressant de se projeter vers l’avenir! Le baccalauréat en sciences de la consommation m’a permis d’effectuer un tour à 360 degrés du client en passant par des concepts aussi varié que ceux de sociologie, histoire, psychologie, statistiques, droit, économie, communication, marketing et bien plus encore. Cette compréhension holistique du client me permet d’appréhender le futur de manière confiante. Dans 10 ans, j’aimerais pouvoir offrir des conseils stratégiques, notamment en ce qui touche à l’amélioration de l’expérience client, et ce, peu importe le point de contact utilisé. Tout compte fait, je considère que la gestion de l’expérience client est à la fois une science et un art. Je crois qu’il faut également beaucoup de pratique pour en maîtriser toutes les subtilités. 

« Dans les années à venir, je veux être ce lien qui traduit la voix du consommateur tout en respectant les contraintes auxquelles font face les entreprises. »

Je suis d’avis que la satisfaction et l’expérience client sont davantage un voyage qu’une destination. Je souhaite donc accompagner les entreprises afin d’améliorer leur position face à la concurrence.




Gabriel Tisluck, responsable du marketing numérique chez SOPREMA

Gabriel, parle-nous de toi. Qu'est-ce qui t'a amené à t'inscrire au baccalauréat en sciences de la consommation ?

J’ai toujours été attiré par la psychologie ou la psychosociologie. Toutefois, je me doutais qu’il y aurait peu d’avenir pour moi dans ces domaines. C’est donc en faisant plusieurs heures de recherche en ligne que j’ai découvert la formation en sciences de la consommation. 

« Cette discipline représentait pour moi l’adéquation parfaite entre mon intérêt pour comprendre les comportements humains et les possibilités d’embauche. Je n’ai jamais regretté mon choix. » 

Peux-tu nous dire à quoi ressemble une journée de travail typique pour toi?

J’occupe le tout premier poste en marketing numérique chez SOPREMA, un manufacturier international en produit de construction pour les immeubles commerciaux. Je suis en quelque sorte un électron libre dans l’entreprise; je suis autonome dans mes décisions, mes projets et mes stratégies. Chaque jour, je collabore avec l’équipe de marketing « traditionnel » afin de favoriser un changement de culture et de pratiques dans le cadre de l’implantation du marketing numérique. Je coordonne aussi les efforts de plusieurs firmes externes pour la mise en œuvre des différentes stratégies de marketing numérique que j’élabore.

Comment utilises-tu les connaissances acquises au baccalauréat dans ton milieu de travail?

Ce n’est pas le montant dépensé qui détermine l’efficacité d’une campagne marketing. C’est plutôt la connaissance que nous avons de notre clientèle cible, de ses comportements d’achats, de ses besoins au quotidien et du choix du bon contenu et des bons canaux de communication. Le consommateur et la compréhension de ses comportements occupent une place centrale en sciences de la consommation. De façon générale, adopter la même approche pour du marketing en entreprise est nécessaire au succès d’une campagne marketing.

Qu'est-ce qui t'a le plus marqué au cours de tes études?

La disponibilité et la passion des professeurs en sciences de la consommation. Ils prennent le temps pour leurs étudiants, autant pour répondre à leurs questions sur la matière que pour les aider dans leurs premiers projets en entreprise.

En terminant, où te vois-tu dans 5 ans ou 10 ans?

Je suis fondamentalement un entrepreneur dans l’âme. J’ai démarré ma première entreprise locale, le Tonic Crossfit, dans la ville de Québec pendant ma dernière année de baccalauréat. Depuis, j’ai vendu mes parts, mais chaque année, je tente ma chance avec un projet entrepreneurial. Dans 5 à 10 ans, je me vois donc à la tête de ma propre entreprise, si la chance me sourit.  

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    Pour toutes questions et commentaires, veuillez nous écrire à blogue@fsaa.ulaval.ca

  • Avis

    Le blogue Consommatique fait relâche pour la saison estivale. Nous vous donnons rendez-vous à la prochaine rentrée universitaire, en septembre prochain! D'ici là, nous vous souhaitons un très bel été et en profitons pour féliciter tous les finissants 2017 qui termineront leur programme d'ici la fin avril: bravo !