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Billet janvier 2022

Un début d’année empreint de bienveillance envers les consommateurs vulnérables

Les consommateurs vulnérables : qui sont-ils? Ce blogue ouvre la réflexion sur les personnes qui ont besoin d’aide pour évoluer dans notre société de consommation en toute intégrité. La 7e édition du colloque professionnel en sciences de la consommation sera d’ailleurs une occasion unique de réfléchir à des solutions novatrices pour ces personnes.


Au moment où j’écris ces lignes, je me laisse bercer par la douce musique de Noël pendant qu’une jolie neige de décembre se dépose délicatement sur un sol nouvellement enneigé. Toute une belle poésie pour éviter de penser à la menace omicron qui se profile à l’horizon. Vous comprendrez que j’écris ce blogue en début décembre, alors que je n’ai aucune idée de l’avenir et de ce que sera la situation en janvier 2022.

Je suis certaine d’une chose, c’est que, pandémie ou non, la précarité de la situation des consommateurs vulnérables est toujours actuelle. Plus précisément, qu’entend-on par consommateurs vulnérables? À qui ou à quoi pensez-vous quand on mentionne ces deux mots. À la suite d’une enquête des plus exhaustives que j’ai effectuée auprès de trois personnes (!!!), j’ai pu rapidement constater que cette notion est comprise et perçue très différemment d’une personne à l’autre.

Une première personne, maman de deux adorables filles (mes nièces ;) ), me mentionnait que ses filles représentaient des consommatrices vulnérables. Sa plus jeune fille, âgée de neuf ans, se laisse emporter par les émotions en achetant des items parce que : « ç’a l’air l’fun ». Sa seconde fille est une jeune adolescente qui se laisse influencer par les marques à la mode à son école. La mère de ces jeunes consommatrices, travaillant en relation d’aide, me soulignait qu’en psychologie, le concept de vulnérabilité était relié à la sensibilité. C’est d’ailleurs un exemple de la rencontre entre le domaine des sciences de la consommation et la psychologie : un concept souvent étudié étant celui de la sensibilité aux marques.

On comprend que l’âge est un des critères utilisés pour juger de la vulnérabilité des consommateurs. En effet, à un bout du continuum de l’âge, se trouvent les jeunes qui sont considérés comme étant vulnérables, puisqu’ils ont peu d’expérience en matière de consommation de biens et services, ayant ainsi peu d’occasions de développer leurs compétences. Alors qu’à l’autre bout du même continuum, se trouvent les aînés qui, en raison de changements physiques, cognitifs et affectifs, deviennent plus vulnérables. Par exemple, les cas d’abus financiers chez nos aînés québécois ne sont malheureusement pas en diminution (Long, 2020).

Les facteurs psychologiques font aussi partie des critères utilisés pour juger de la vulnérabilité des consommateurs et ils sont très variés. La seconde personne que j’ai questionnée sur sa perception de la vulnérabilité des consommateurs me mentionnait penser aux personnes dont la prise de décision est affectée par leur santé mentale, par exemple une condition comme être acheteur compulsif, un trouble de personnalité limite, un trouble bipolaire, etc. Elle ajoutait à cela des conditions d’ordre social. Par exemple, les personnes qui sont isolées sont plus susceptibles d’être victimes d’abus ou de ne pas avoir l’avis d’une tierce personne sur une situation douteuse de fraude.

Finalement, la dernière personne que j’ai consultée pour obtenir son opinion sur ce que sont les consommateurs vulnérables faisait un lien avec leur situation financière. Lorsqu’une personne a un revenu qui lui permet à peine de couvrir ses besoins de base, qui s’endette pour combler ces besoins et qui souffre d’insécurité alimentaire, on peut visualiser la situation de vulnérabilité qu’elle subit. Non seulement pour ces personnes, un manque d’éducation en matière de consommation augmente les risques de prendre des décisions non éclairées. Sans un minimum d’enseignement et de sensibilisation, les consommateurs deviennent plus susceptibles de se laisser influencer par la publicité ou les promotions qui semblent si alléchantes. Il existe de multiples initiatives pour informer les consommateurs, mais les manières de les amener à les consulter demeurent encore floues.

Pour approfondir votre conscience vis-à-vis des différentes formes de vulnérabilité qui ont d’ailleurs été renforcées à la suite de la crise sanitaire, je vous invite à participer au prochain colloque organisé par les programmes en Sciences de la consommation, le 17 février prochain. Il s’agit d’une occasion unique de pouvoir entendre puis discuter avec des intervenants dans des milieux qui contribuent à aider ces personnes. Que vous soyez vous-mêmes intervenants (ou que vous désiriez le devenir) ou encore que vous soyez préoccupés par le bien-être de ces personnes, je crois que ce colloque aura une portée des plus rassembleuses pour contribuer à améliorer la situation et apporter des solutions novatrices.

Sur ces belles paroles d’espoir, je vous souhaite une année 2022 pleine de partages et de douceurs. Pour les étudiants qui débutent la session, ce sera un plaisir de vous côtoyer encore une fois et de vous supporter dans vos études. Pour les collègues et les professionnels qui poursuivent leurs projets, je vous les souhaite empreints d’une bienveillance envers la société et les personnes que vous côtoierez.   

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