Vous pourrez bientôt consommer du lait enrichi en oméga 3 produit à la ferme
07 janvier 2016
Des chercheurs de la FSAA font une découverte permettant aux vaches un meilleur transfert de ce bon acide gras dans leur lait grâce à leur alimentation
Les chercheurs Yvan Chouinard et Rachel Gervais, professeurs au Département des sciences animales, ainsi que Maxime Leduc, étudiant au doctorat en sciences animales, ont obtenu, par leurs travaux récents, des augmentations inégalées de teneurs en acides gras oméga-3 dans les matières grasses du lait en modifiant l’alimentation de la vache. C’est ce qu’ils rapportent dans la revue Le producteur de lait québécois de janvier-février 2016.
Le marché des acides gras oméga-3 en alimentation humaine est en pleine croissance, mais jusqu’à présent, la différence entre le lait produit dans les conditions actuelles d’élevage et les normes canadiennes d’étiquetage pour identifier un produit comme étant une source de graisses polyinsaturées oméga-3 est substantielle et c’est pourquoi l’équipe s’est penchée sur le sujet. Actuellement, seules les boissons laitières, obtenues par l’ajout d’huile de lin directement dans le lait à l’usine, répondent à ces critères.
Le lait expérimental de l’équipe, mettant en vedette les sels de calcium grossiers, affiche 250 mg d’acides gras oméga-3 par portion soit tout près des normes canadiennes pour l’étiquetage nutritionnel (300 mg/portion). Les chercheurs démontrent donc que le lait enrichi est possible en modifiant l’alimentation du troupeau. En plus d’aider à la prévention des maladies cardiovasculaires, pour le plus grand bénéfice des consommateurs, les oméga-3 apportent aussi des bienfaits chez les vaches, entre autre en améliorant leurs performances de reproduction.
D’autres travaux seront nécessaires pour optimiser cette technologie, mais les résultats obtenus permettent d’envisager la commercialisation d’un lait enrichi produit à la ferme. À suivre!
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