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Un extrait de canneberge pour aider le microbiote et contrer les maladies cardiométaboliques


30 avril 2024

Une étude dirigée par Yves Desjardins

Les canneberges et les petits fruits sont associés à de multiples bienfaits pour la santé, principalement attribués à leur teneur élevée en polyphénols, sous forme de tannins. Ils contiennent également de fortes concentrations d'oligosaccharides, de petites fibres, qui contribueraient à leur bioactivité.

L'équipe de recherche, dirigée par Yves Desjardins, professeur à la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation, a montré que les polyphénols et les oligosaccharides présents dans l'extrait de canneberge stimulent entre autres le genre bactérien Bifidobacterium, associé à une diminution du risque de diabète et de maladies cardiométaboliques. «Habituellement, ces bactéries sont stimulées par la consommation de fibres alimentaires. Nous avons observé le même effet avec l'extrait de canneberge, mais à une dose presque 20 fois plus faible», souligne Jacob Lessard-Lord, stagiaire postdoctoral à l'INAF.

L'extrait de canneberge stimule aussi la bactérie Akkermansia muciniphila, qui joue un rôle important sur le plan des muqueuses intestinales en aidant à atténuer l'inflammation et à renforcer la barrière de l'intestin.

C'est particulièrement intéressant pour contrer les effets néfastes de la diète nord-américaine. «Ce régime alimentaire altère le microbiote, provoque une inflammation de la muqueuse et compromet l'intégrité de la barrière intestinale, qui joue un rôle crucial dans la protection de l'organisme contre les bactéries présentes dans l'intestin. Une altération de la barrière intestinale permettant notamment le passage de lipopolysaccharides (LPS) dérivés du microbiote intestinal, connue sous le nom d'endotoxémie métabolique, est un facteur crucial dans le déclenchement et la progression de l'inflammation et des maladies métaboliques», explique Yves Desjardins.

«L'inflammation constante qui découle de la présence de LPS dans l'organisme est un précurseur de plusieurs maladies chroniques, comme le diabète, et des maladies cardiovasculaires», souligne le professeur.

Lire l'article sur ULaval nouvelles, 30 avril 2024