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Une étude menée par une équipe de l'Université Laval suggère que le virus de l'hépatite E pourrait être présent dans les élevages porcins du Québec et dans certains aliments contenant du foie de porc. En effet, l'ARN de ce virus a été découvert dans des foies de porc crus et dans près du tiers des pâtés de foie et des pâtés de campagne testés lors de l'étude, rapporte cette équipe dans un article publié par la revue Frontiers in Sustainable Food Systems.

Le virus de l'hépatite E est très répandu dans les pays en voie de développement et il est considéré comme un microorganisme pathogène émergent dans les pays développés. Selon l'Organisation mondiale de la santé, 20 millions de personnes seraient infectées chaque année par ce virus.

La plupart de ces infections sont asymptomatiques. Toutefois, chez les personnes souffrant de problèmes de foie et chez celles dont le système immunitaire est affaibli, les infections peuvent conduire à des hépatites aiguës, à des hépatites chroniques, à des problèmes neurologiques et même au décès. Le virus pose aussi des risques pour les femmes enceintes. Dans certaines régions où le virus est endémique, jusqu'à 25% des femmes qui sont infectées pendant le troisième trimestre de grossesse décèdent.

Le porc, en particulier son foie, est un réservoir important du virus de l'hépatite E. «Plusieurs études menées ailleurs dans le monde ont rapporté la présence du virus de l'hépatite E dans des charcuteries ou des plats préparés contenant une proportion importante de foie de porc. Aucune étude n'avait encore été réalisée sur le sujet au Québec. Nous avons donc mené une étude pilote pour avoir un premier portrait de la situation», explique Julie Jean, professeure au Département des sciences des aliments, titulaire de la Chaire de recherche Virocontrol et chercheuse à l'Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels de l'Université Laval.

Lire l'aticle complet sur ULaval Nouvelles, 13 juillet 2023