Des extraits de bleuets et de raisins pour améliorer les fonctions cognitives
10 October 2017
Synergie fructueuse
Les personnes qui montrent un déclin cognitif plus prononcé que la moyenne pourraient bénéficier d’une supplémentation en polyphénols provenant de bleuets sauvages et de raisins, suggère une étude réalisée par une équipe franco-québécoise à laquelle sont associés des chercheurs de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF). La consommation quotidienne de ces suppléments pendant six mois permettrait à ces personnes de «rajeunir» de 10 ans sur le plan des capacités cognitives, révèle cette étude présentée à l’occasion de la 8e Conférence internationale sur les polyphénols et la santé, qui se déroule cette semaine à Québec.
Pour faire cette démonstration, l’équipe de l’INAF, formée de Stéphanie Dudonné, Yves Desjardins, du Département de phytologie, Frédéric Calon, de la Faculté de pharmacie, et Carol Hudon, de l’École de psychologie, et leurs collaborateurs français ont recruté 190 personnes en bonne santé, âgées de 60 à 70 ans. La moitié des sujets devait consommer quotidiennement 600 mg de polyphénols de bleuet et de raisin sous forme de suppléments, alors que les autres sujets recevaient un placebo. Les participants devaient passer des tests reconnus mesurant leurs capacités cognitives au moment du recrutement et six mois plus tard.
Lorsque tous les sujets étaient inclus dans les analyses, les chercheurs n’ont observé aucune amélioration attribuable à la prise de suppléments. Par contre, en limitant les analyses aux personnes ayant obtenu les moins bons résultats aux tests cognitifs au moment du recrutement (leur score se situait dans le quartile inférieur), les chercheurs ont constaté que les suppléments apportaient une amélioration importante. «Le gain attribuable à la prise des suppléments équivaut à une amélioration de près de 10 années sur l’échelle des résultats normalisés selon l’âge», souligne Stéphanie Dudonné.
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