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La génomique à la rescousse du mouton canadien


08 janvier 2024

Le professeur Claude Robert obtient une subvention 2,1M$ pour mettre au point des outils génomiques visant à accroître la productivité des élevages ovins au pays

La popularité actuelle du mouton est telle que les producteurs ovins du Canada répondent à peine à 44% de la demande intérieure. Le professeur Claude Robert, du Département des sciences animales et du Centre de recherche en reproduction, développement et santé intergénérationnelle de l'Université Laval, croit qu'il y a moyen d'améliorer la productivité des troupeaux canadiens de moutons, et la rentabilité de la filière ovine, en misant sur la génomique. Ses arguments sont sûrement convaincants puisque Génome Canada et Génome Québec viennent de lui accorder une somme de 2,1M$, répartie sur trois ans, pour mettre au point des outils génomiques qui seront mis à la disposition de tous les producteurs ovins au pays.

Au cours des prochaines années, l'équipe du professeur Robert procédera au génotypage de plusieurs milliers de moutons afin d'établir des liens entre leur profil génomique et leur productivité. Les chercheurs créeront également des outils complémentaires pour détecter les risques de consanguinité, les anomalies génétiques connues et les aberrations génomiques.

Au Canada, des solutions génomiques ont été implantées en production laitière, en production bovine et en production porcine, mais le secteur ovin traînait de la patte. «Ailleurs dans le monde, les producteurs ovins ont déjà recours à des outils génomiques. Pour être compétitifs, les producteurs ovins canadiens doivent en faire autant. D'ici cinq ans, nous devrions constater une amélioration du potentiel génétique des moutons reproducteurs élevés au Canada, ce qui entraînera une rentabilité accrue pour les éleveurs ovins», avance-t-il.

La Société des éleveurs de moutons de race pure du Québec et le Centre d'expertise en production ovine du Québec sont partenaires de ce projet.